Petite je te croyais être un ange veillant sur moi et mon sommeil...
Je te voyais comme une deuxième maman. Ta voix était si paisible, tes mots si doux...Avais-tu seulement des défauts ? derrière tant de gentillesse et de générosité je ne les voyais pas... tu étais sans doute la personne la plus humaine et la plus parfaite que je connaisse. J'étais si admirative à ton égard...

Tu m'as dit à ma Profession de Foi que tu me souhaitais d'être heureuse ayant peur de ne pas pouvoir être présente à mon mariage et ce jour là je ne sais pas pkoi j'ai eu ce sentiment familier si bizarre...
le lendemain j'appris ta maladie... alors j'ai pensé à toi très fort tjs aussi persuadée que la plus grande force de guérison était l'amour...
J'ai entendu une conversation téléphonique... on arrêtait la thérapie... ce n'était malheureusement pas pour le raison que je croyais... tu ne te battais plus pour vivre la seule chose que tu attendais c'était de te savoir grand mère et de le voir une fois... il est né, tu es partie.
c'était la vieille des vacances, maman nous a dit à moi et Edouard "Il faut qu'on vous dise quelque chose..." je le présentais "C'est MC" j'ai pleuré à n'en plus finir, Edouard lui n'a pas compris... J'ai détesté tout le monde : les médecins, ton mari, moi... je t'en ai égoistement voulu... tu aurais dû te battre, tu ne devais pas nous laisser mais tu souffrais tellement...
J'ai fait ma tête de mule pour venir à l'enterrement, le jour le plus difficile que j'ai pû vivre... je voyais tout le monde pleurer, moi j'étais nouée mais je ne réalisais pas encore... je t'ai vu passer à côté de moi et là j'ai craqué... je n'ai rien entendu de ce qu'il s'est dit pendant la messe je pensais à toi je savais que je ne te verrais plus... Maman m'a dit de me calmer et de ne surtout pas pleurer devant ton mari et ta fille. Je suis passé à côté de toi, me suis retournée vers M et C, je me suis jeté dans leur bras pour me rassurer... Ils m'ont souri et m'ont dit "Il ne faut pas qu'on pleure, elle ne l'aurait pas voulu". La messe était fini on s'est retrouvé dehors, je voulais te déposer une rose, je suis resté obnubilée par le cercueil, maman m'a rattrapée j'allais tomber... je cherchais C. j'avais besoin de la voir, je savais qu'elle avait la mm souffrance... J'ai couru la rejoindre je suis restée dans ses bras... elle pleurait autant que moi et me répétait "il ne faut pas qu'on pleure ma poulette"...

Depuis beaucoup de choses ont changé... je me suis pris une claque énorme ce jour là... je ne crois plus en la vie...Je ne cesse de penser à toi avec une douleur qui s'est gravé en moi comme sur du marbre... Je n'oublie pas de te déposer des roses rose pâle dès que je peux... partout où je suis j'ai une photo avec moi, maman voudrait que je les range, je ne peux pas... On me dit que faire le deuil ce n'est pas oublié mais garder les meilleurs souvenirs et te faire revivre à travers eux mais moi je ne peux pas ta présence me manque et çà les souvenirs n'y changeront rien... j'ai oublié ton parfum, ta voix c'est déjà trop...

Est ce que tu es fière de moi ???? Est ce que tu protèges encore mon sommeil ? Est ce que tu veilles encore sur ma vie dans les moments difficiles? tu n'es plus là...Tu me manques...

Amélie

Je ne préfère pas relire je risquerais d'effacer... pkoi écrire çà aujourd'hui après autant de temps ???? y mettre des mots ne fait pas oublier la douleur... j'ai peur de la vie et peur de perdre ceux que j'aime...